à Melancolia
Je dois sécher mes larmes sanglantes. The angel is cruel, his eyes fix on nothing. Mary's face is a pale oval, upon which is not written her deadly fear. She verifies her face, her angel skin. Elle écoute ses veines battre doucement, elle vacille. Il est temps. Mary choisit une longue robe moulante, de pourpre et d'or. Elle se maquille lentement. Il faut masquer les traces des combats de la journée. Elle s'enduit les poignets du parfum que Guerlain a créé pour elle. Mary croit aux contes. Elle ajoute qqs gouttes de musc. Attrape la télécommande, appuie sur off. C'était l'adagietto de la Ve symphonie de Mahler. Elle veut que Mahler la protège. Mary devant son miroir. Mary vérifie. Puis elle sortira, elle va vérifier si là-bas, dehors, tout est bien en ordre. Narcissistic beauty means a psychopatic amorality. Mary la Vérificatrice. La mélopée berce ses rêves, et ses doigts se perdent lentement dans les hyacinthes de sa chevelure, une main se glisse sur son ventre. Là vivent ses serpents, Mary est triste qd elle se souvient. Elle aussi a été humaine, là sous sa main c'était tout chaud. Mary la Sainte jette un dernier regard à son image sainte, admire la finesse de son cou si pâle, elle se souvient de la petite fille qui faisait mine de s'étrangler, son pouce et son médium de chaque côté du cou, là où le sang cogne. Mary s'est libérée de la nature, de la tyrannie de la nature, ce n'est plus elle la victime, elle est un ange. Un ange. Mary croit aux contes. Elle va tout vérifier. Il est temps. Elle quitte le reflet du miroir. Elle entre au monde qui la reconnaît. Oui, Mary, tu n'es pas morte, je te reconnais. Je ne t'oublie pas, Mary. Je suis toi, Mary, je te couvre de pourpre et d'or, écoute-moi, ne t'inquiète de rien je suis là. Sa robe lace son corps vérité, elle couvre son corps délice d'une veste Cerruti noire recoupée à sa maigreur. Seule sa longue et épaisse chevelure de Gorgone est nue, elle ajuste ses longs et épais cheveux immortels de Vampire. Elle aime ses cheveux plus que tout, qui lui rendent ses caresses. Elle est triste, elle sent sur ses joues couler les larmes salées, elle passe sa langue sur la pulpe exsangue de ses lèvres, elle a soif. Je suis là, Mary. La nuit est là, Mary. Il est l'heure. Mary est prête. Sors, Mary, sors. Elle pousse sans effort le lourd couvercle de sa couche. Elle sort. Her eyes fix on nothing.
Tremblez, humains ! - prédestinés au sort tragique...
Terence
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