Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Who Is Terence ?

  • : Toby Dammit's Trip
  • : Regarde-moi. Ne reconnais-tu pas le lieu inviolable de ton intime souffrance, la souffrance mirage, l'abîme avant le shoot et le suprême plaisir. Absorbe avec délice la douleur - au miroir que je te tends tu te reconnaîtras enfin - et t'envahira l'ultime extase que tu fuyais depuis l'enfance. Abandonne-toi.
  • Contact

Profil

  • Terence Carroll
  • Ecrivain gigolo métaphysique à personnalité multiple, je me toque de l'excellente sorcellerie qui fait débusquer Dieu sous les jupes des filles. Night sky I'm sex and blood, no limit forever and ever. C'est sans espoir. Pourvou qué ça doure.
  • Ecrivain gigolo métaphysique à personnalité multiple, je me toque de l'excellente sorcellerie qui fait débusquer Dieu sous les jupes des filles. Night sky I'm sex and blood, no limit forever and ever. C'est sans espoir. Pourvou qué ça doure.

Twitter

Recherche

Bienvenue

 

Moi-moi-rien-que-moi-Terence-Carroll-021-juil-2013-copie-1.jpg

 

Me joindre >>  CONTACT   

  ... sur Facebook :  
=>   Terence_Carroll  

  ... sur Twitter :  

=>    

 

I miss you, but I hav'n't 
          met you yet
               

 

 
 

      @Yes, it's me !@ 
     




Vote for my site : CLIC

 

 


[mmmmmm] 

 

CURRENT MOON



View blog top tags



A genius : la pianiste
HIROMI  UEHARA  :

 

 
"Mon amour, murmura-t-elle, 
nous allons nous appartenir 
dans un pays étrange que tu ne connais point.
Ce pays est celui des fous.
Je viens te dépouiller de tes sens vulgaires 
pour t'en donner d'autres plus subtils, 
plus raffinés.
Tu vas voir avec mes yeux, 
goûter avec mes lèvres.
Dans ce pays, on rêve, 
et cela suffit pour exister."
 
 
(Rachilde, 1885)





Träume (by Françoise Hardy)
"Tropfen auf heisse Steine"

 





Locations of visitors to this page

    Localisation  
 de mes passagers clandestins


(ci-dessous : online)

web stats



 

Nous ferons de grandes choses
Je t'aime

                                   Terence   

 

Twitter

23 juin 2008 1 23 /06 /juin /2008 06:04


Ce matin, surpris de m'être réveillé, je me prends pour mon propre fantôme.
Hier soir, sur mon journal papier, j'avais écrit ceci... 




Puis j'avais gobé, avec qqs verres de cognac, un peu trop (euphémisme) de ceci...

 

Et ce matin je me retrouve - normal - dans le néant, sauf que ma lampe de chevet est restée allumée, merde !...

"Qd je pense à une histoire de fantômes, je songe à des fauteuils à bascule qui se balancent tout seuls, à des cris qui retentissent dans une pièce vide, à des enfants frileusement serrés près d'un vieillard au long visage austère racontant - le verbe grave et l'accent lugubre à souhait - de sinistres histoires de défunts..."

Un truc dans le genre.

Je pense souvent à moi comme une enfant perdue de toute éternité, à jamais consciente d'être perdue et seule. Claudia, l'enfant vampire décrite par Ann Rice, résignée, peignant sa crinière blonde avec en fond sonore le terrible battement du Coeur Récalcitrant d'Edgar Allan Poë. 

Je me pense en orpheline de toute l'humanité.

Dans les contes (Andersen, Grimm,... jusqu'à Wilde), souvent on lit ce genre de phrase dite par une jolie nana dépenaillée, aux yeux tristes et à la longue chevelure à la gipsy :

-  MAIS QUI VOUDRAIT D'UNE PAUVRE ORPHELINE ?...


Ma lampe de chevet                             




Terence Carroll

Partager cet article
Repost0
22 novembre 2007 4 22 /11 /novembre /2007 21:55


J'attends - dans la vie réelle - une importante décision, et suis pieds et poings liés - psychologiquement - jusqu'à ce qu'elle tombe.

Je m'étais promis - comme certaines l'avaient deviné - au passage, thx à celles qui ont offert leur corps pour me faire croire en Dieu avec le coup du dérèglement de tous les sens -, je m'étais promis, disais-je - momento, please, je m'en allume une -, de me remettre à mes articles quotidiens à partir de mon anniversaire, c'est-à-dire le 1er novembre dernier. Et puis voilà, ma vie est suspendue à une décision qui ne dépend aucunement de moi.

Pour écrire, que ce soit une chronique, une short story ou je ne sais quoi, j'ai besoin de toute ma lucidité - les abîmes sont là pour ça -, ce qui est très loin d'être le cas depuis qqs semaines.

Vous me manquez je vous assure, mais si je prends l'initiative aujourd'hui de me fendre de cet article qui n'en est pas un, c'est que l'info circule déjà - alors je confirme : D'UN JOUR A L'AUTRE je vais enfin SAVOIR.

Peut-être demain, peut-être dans une semaine - pour ces jours-ci, quoi, et je ne le cache pas - j'ai une sacrée trouille.

Voilà, les enfants, à très-très bientôt.

Je l'espère.

 

Terence

Partager cet article
Repost0
27 juin 2007 3 27 /06 /juin /2007 16:01



"C'est vrai que - d'après calendrier - 
il y a longtemps que je ne vous ai donné signe de vie
 - Je comprends mal le Temps, tout compte fait
 - J'ai souvent pensé à vous - qui voulez me tolérer 
(je vous soupçonne d'ailleurs, un peu, de mystification)
 - Merci."

(Jacques Vaché, "Lettre de guerre" du 9 mai 1918)

   

 

Journal intime du mercredi 27 juin 2007, 19h24



Je joue souvent au petit journaliste, mais je suis aussi mon seul public - pour un exhib comme moi, c'est monter de mon propre chef sur l'échafaud - et le sang a coulé - pas seulement le mien, je vous expliquerai.
Hier soir j'ai entièrement modifié mon design (merci à Flo, à Bakemono - et à OverFAQ, car je dois penser aussi parfois aux garçons - bien que ceux-ci soient fort rares à venir m'escalader) - cette sensation qu'à chaque fois que je renais il me faut changer d'apparte, voire de ville - sortir incognito fleur au fusil - de traquenards en coupe-gorge - mais vierge !
Bon. Nouvel apparte virtuel. "Il est dans l'essence des symboles d'être symboliques."
Dont acte.
Et que mon oeil de Cyclope illumine de mes terres en friche les gouffres au magot secret !
Pour faire simple.

Well. Le sain frisson de plaisir à l'idée de la féminine mort apaisante. Je ne me méfie pas de moi, je suis protégé, un ange me protège - le problème est que je passe mes nuits à le chercher, mon ange, dans les plus infâmes bouges ou les îles lupanars. J'y crois pas une seconde, serait-ce une erreur ?
Me voilà signant sur mon "histoire personnelle" la ratification de mon incompétence stratégique - mon incroyable cécité pire encore qd on sait que j'ai tjrs choyé à mon chevet Le Prince de Machiavel.
Je suis de moi l'injure, l'injure calme et soft - au pouvoir que je chéris tant - et si mal.
Or la princesse, de nos jours, sait plaquer le mauvais amant.

19h35  

Mais il nous faut, dans notre humeur d'hui, nous arrêter au cocasse ponctuel, à l'image pouffe en tutu et strass que j'offre en pâture - narcisse jusque dans la geôle - je ris je me sais surentraîné et s'il y a geôliers ils sont morts.
Là, notre pauvre princesse s'évanouit découvrant la fée Carabosse. Je m'égare.
Profonde inspiration pour rester quiet, non pas benoît mais placide, je me cramponne au plafonnier et m'allume une Pall Mall menthol, la cigarette du terroriste. Oui, je me suis remis à la clope, je vous ai attendus trop longtemps.
Hélas ! Je me souviens bien de vous, mes créatures, belles, immortelles, femmes pourpre et violine qui me lisez, mes anges en mon désert.
Décidons enfin de ne plus jamais nous séparer, ayant survécu aux combats qui nous ont fait nous rencontrer tant de fois sans nous reconnaître.

20h00 

Etrange sensation, me remettre à écrire ici... 
Depuis mon retour d'Ibiza, ça fait bien quinze jours, je croupissais entre mes draps à fleurs roses, laissant mon beau visage se faire dévorer par la barbe - ce qui invariablement me donne un air de psychopathe genre Charles Manson -, mes compagnes de rêve s'affolant nuit et jour en tous sens pour séduire leur prince de toutes les manies.

J'avais décidé de ne plus recevoir de "clients", coupé la sonnerie du téléphone, seuls qqs vieux intimes passaient de temps à autre - la nuit, après la fermeture de leurs bars préférés -, pour se faire lessiver de qqs sesterces aux échecs ou au backgammon.

Les miroirs que je consultais me trouvaient laid, la chambre lumineuse de ses quatre fenêtres sur balcons plein Sud s'effondrait en poussière sous mes cauchemars diurnes, le monde me devenait indifférent, je n'étais plus accroché au Grand Lampadaire que par les espiégleries de Ludivine, petite fée issue des entrailles de la fourmi frénétique qui me sert de voisine.
Je croupissais dans mon taudis de luxe depuis des siècles, je devenais doux et patient, j'avais en vue de dérisoires achats très frime - une superbe desserte Louis XIII et une immense armure espagnole guignolette - au lieu de payer mes trois loyers de retard -, et je crevais de routine...
Avec pour seule diversion mon obsession pour Dorian Gray et l'extraordinaire beauté de Hurd Hatfield :

 

doriang219.jpg

Photo tirée du film The Picture of Dorian Gray, de très loin la meilleure transcription du bouquin d'Oscar Wilde - réalisée par Lewin en 1945.

 

 

Et bien sûr je réécoute sans cesse le 24ème prélude de Chopin - le plus diaboliquement romantique des morceaux de piano qui soient - prélude que l'on retrouve telle une incantation magique à tous les moments clefs du film.
J'écoute souvent la version ultra émotive d'Alfred Cortot, mais j'aime aussi les interprétations plus rigoureuses de Martha Argerich ou de Murray Perahia.
Trouvé aucun des trois sur youtube ou dailymotion, alors je vous ai choisi Maurizio Pollini, dont le jeu, bien qu'un peu précieux, est le plus proche de celui d'Alfred Cortot :


 

 


(Ne trouvez-vous pas que Pollini ressemble étonnamment à Oscar Wilde ?)

J'ajoute cette autre interprétation, plus froide et néanmoins très belle, très violente, avec un son très Steinway:


Et je sors donc de ma solitude ce soir, vous invitant par ce mot tout simple du gigantissime Walt Whitman :

"Allons, QUI QUE VOUS SOYEZ, venez voyager avec moi !"
   

 

 

Terence 

Partager cet article
Repost0
23 décembre 2006 6 23 /12 /décembre /2006 02:05



Après avoir posté - il y a tout juste deux heures - mon article sur l'amour :

"Si de force je te prends, c'est par amour tu sais ?" - bon, là c'est volontairement que j'en pervertis le titre, car ici dans ce nouvel article je laisse tomber mon romantisme - aussi barbare soit-il. 

Je deviens fou à mettre tjrs ma vie du real world entre parenthèses - je veux m'ancrer qqs instants - dans le sordide quotidien de ma journée.

Alors voilà. 

Ici pieds à terre, "ancré" - comme disent les naturopathes -, me voilà à narrer ma petite vie concrète. Pas le temps de me moquer de moi-même, sinon je vais pas l'écrire, ce putain d'article. 

OK. 

Mais c'est toujours - toujours ! - pour toi ma lectrice - unique parmi les "lecteurs uniques" de ces sacrées states d'OB - pour moi tu es unique, je ne donne pas mon journal intime en conférence publique ! - je crois à la magie de la Callas en public ne chantant morte que pour moi - moi tendu vers elle c'est pour moi je le sais et que personne ne dise le contraire sinon je le troue d'une balle au milieu du front. 

La Callas sur scène, devant un public en transe mais c'est à moi seul je le répète - mais qui le conteste ? - qu'elle s'adresse - je crois oui à la magie, sinon toi qui me lis mystère, et moi qui écris mystère, que serions-nous ? - la Callas chante de sa sublime voix soprano, de la Catalani le chant "La Wally - "Ebben ? Ne Andro lontana" - fameuse par la version de cette chanteuse dont j'ai oublié le nom (Wilhelmina qqc ?) dans le film Diva

Décidément comme je suis naïf à me déplacer dans la vaste capitale, de mon esprit combattre les moulins à vent, et je repousse (mais pourquoi ?) ce que je veux écrire - je vais en crever, car je dois sous peine de mort écrire - décrire, tout simplement - ma vie - ma journée - aussi misérable soit-elle. 

Alors voilà. 

Bon. C'est à toi - qui as comme moi tant de noms - je ne connais pas ton nom - je sais que tu existes - mais si tu existes - tu existes ?... oh oui, laisse-moi y croire - et croire que - peut-être - tu me lis avec la ferveur de la sincérité ardente - c'est ça, Terence, on y croit... stop ! tu repars encore hors sujet pour te défiler de ce quotidien ! que putain tu ne peux plus repousser sinon tu vas rechuter et te mettre une aiguille dans le bras... Non ! 

Ta tête dans les étoiles, mon aimée, mon inconnue, mon étrangère exilée au pays des hommes, ma princesse, ta tête dans les étoiles et les pieds dans les mondes souterrains... 

Quel cliché ! Bon, ici, je me mets à genoux dans les pâquerettes - et merde, les états de la conscience style new age c'est pas mon truc, je jongle entre les mondes, et cette nuit putain est-ce que je vais y arriver ? Je raconte, là, un survol of my diary life, bordel. 

Le feu ? L'eau ? Nous nous imprégnons de beauté - comme disait Nietzsche (encore toi ? basta ! mais bon tu t'invites, il y a pour toi, poète incompris, ici une chaise pour toi tjrs - là excuse-moi, Maître, je te paraphrase, mais ce n'est pas de l'insolence -, te reposer des tourmentes de ton âme) : "Atteindre la maturité, c'est avoir retrouvé le sérieux que l'on mettait dans ses jeux, enfant." 

["De l'insolence..." Voilà qui me rappelle un truc HYPER important : le nouveau parfum de Guerlain, "Insolence", vient de sortir !!!...] 

Le feu... là-haut. Et le feu sous tes pas - tu te souviens ? "Nous marcherons ensemble sur l'incandescente lave", ai-je écrit je ne sais plus où (peut-être dans l'article du 7 décembre, "L'enfant criminel" ?)... 

Parce que je t'aime, mon inconnu lecteur impossible à imaginer - je connais mal les mecs -, et toi ma lectrice - j'essaie toi de t'imaginer... mais qui es-tu ô ma singulière visiteuse ma seule vie c'est l'amour - et c'est toi ! ("Seul l'irrationnel a des chances d'être vrai", Gustave Moreau)

Toi qui par ton amour silencieux me fais survivre tendu par l'espoir d'avec toi un autre vie au-delà du virtuel, plus virtuelle que virtuelle, et les extrêmes se rejoignant.

Au bout l'étreinte les yeux fermés nos deux corps nos doigts se mêlant - nos mains se cherchant comme la vérité qui sort du toucher - le plus beau des sens humains - nos mains, nous regardons nos mains qui se caressent fébrilement, nous sommes assis sur le lit, je n'ose pas te serrer dans mes bras je laisse mes mains parler - elles, elles sont tjrs vraies ! 

Parce que je t'aime, je me livre à toi. Jusqu'à mes bassesses. Je me livre, par morceaux, mais de toutes pièces. T'aimer, c'est tellement beau ! Ô, mais toi ! Toi, quand m'aimeras-tu ? 

Sans sentiment, bien sûr.

 


Non pas de sentiment,
comme s'il était trop tard pour en faire un délice


Ce titre est tié d'un de mes premiers articles -
pierre angulaire de ma cathédrale intérieure :
http://tobydammit.over-blog.org/article-4307769.html



Aujourd'hui - cette nuit - il est 2 h 24 du matin -, je vais parler du quotidien, comme ça, déjà parce que j'ai pas pu écrire d'article pendant deux jours, à cause de ce maudit quotidien où je veux de la thune, connement, parce que môssieur Terence a besoin de son parfum ceci, de sa coke cela, de son shit - uniquement du White Widow, le meilleur de tous (mais 7 euros le gramme !), agréable au goût, doux à la gorge, mais quelle puissance ! cherchez pas vous le trouverez pas y'a que Terence son passé de vieux voyou, qui trouve cette saloperie.

Je m'égare.

Parler du quotidien, disais-je, comme ça, le besoin tout simple dans un journal intime d'exorciser aussi les gesticulations ras le bitume de la vie sociale - c'est pas simple, drôle de vie, je dois si souvent censurer mes envols, mes prières, mes cris, m'atteler à ne pas dérailler, rengorger ma fureur, et même serrer la main à un paquet de crétins ! Oui, pour la thune, perdre moins de temps.

Genre OK chef ton plan c'est des conneries, mais c'est toi qui me paies, ce que tu demandes je sais faire, rapidos en plus, et putain le pacson de thunes, OK mec, je le fais, ciao, je t'amène la fille demain.

Et, sorti de là, je fais des leçons de morale - quelle impudence !

Quand je caresse dans le sens du poil, tout sourire, l'Employeur, pour finement l'escroquer.

Sous les propos misérables du boss proposer mes reins au fouet, sachant pertinemment qu'il a trop peur de me perdre - quel frimeur, ce Terence... mais non, c'est l'exacte vérité, et moi je ne vois de ce cirque que la thune que ça me rapporte.

Ah ! Il est beau mon appétit d'absolu !

Eh oui. Je suis encore à double face - en attendant l'amour.

Je dois me couper en morceaux pour que la partie la plus vitale de mon être survive et procrée. Il y a les escadrons qui se sacrifient pour l'ange qui est là en mon corps... et en mon âme. L'âme. Oui je sais, je n'oublie pas ce que j'ai dit ailleurs.

Bon. J'ai besoin de te parler, comme ça, de choses communes aussi, du flip de ma vie. Je laisse maintenant mon esprit de côté, et mes doigts courir.

Ma lectrice, ma seule reine...

Ce vendredi a été agaçant. Boulot comme d'hab une dizaine d'heures, mais surtout épuisants va-et-vient (mot invariable) en métro.

Eté chercher quai de Grenelle (Hachette) quinze pages qui s'étaient fait (ici, ne s'accorde pas) la paire sur le manuscrit que je corrige, ponctuellement il y a eu les "corvées téléphone" du jour.

Appelé Mme Lamprière - directrice-adjointe de ma banque - pour la levée de mon interdit bancaire (rien de neuf, je vais donc les foutre au "Bureau des litiges" de la Banque de France, ça va être vite résolu, je connais le truc, pas la première fois, et Mme Duclos - directrice du Bureau des litiges - j'ai couché avec et c'est trop facile, j'ai tjrs gain de cause).

Appelé Edith du Service du Personnel pour avoir une avance (là c'est pas du sûr), puis Erwann pour dealer un dépassement des 152 heures (je croyais 169, je fais pas gaffe à ces détails, moi ça m'arrive de faire 350 heures en un mois, et d'habitude ils magouillent les gains à l'heure - multipliés par trois - pour que ça passe nickel sur mes bulletins de salaire !) - c'est loin d'être fait cette fois, c'est du délire je flippe salement - bosser à domicile ça commence à les faire gamberger mes gains mensuels (qd c'est pas payé en droits d'auteur, y'a un des parapheurs qui commence à comptabiliser les heures comme un malade par peur de se faire épingler par le Trésor Public... C'est beau la déontologie !).

Passionnant...

Appelé un ouvrier avec lequel j'ai pris RV pour demain samedi quinze heures dans la fosse du Couvent des Martyrs d'où je me suis échappé - je ne l'imagine pas, non je vois mon âme obsédée par son corps perdu, ô mon âme, mon âme ma pauvre âme affolée ramassant ses os rongés, ayant très-très peur d'oublier un petit morceau, et s'envolant en hurlant avec ses fémurs et tibias sous les bras, pleurant et pleurant encore son enveloppe charnelle perdue.

Appelé le service de la Voirie du XIIe arrondissement... Pour rien sinon cette info... Qu'il faut rappeler la veille du truc, avant seize heures, et le lendemain à six heures du mate on passe ramasser... Ramasser quoi ? Qqs vieilles biblis et autres meubles encombrants dont je me débarrasse, etc. Bon j'étudierai ça.

Dû aussi aller à la FNAC Micro (impossible de les avoir par téléphone) pour poser un problème d'ordi (pas eu la solution).

Eté voir mon courrier dans la susdite fosse - mon ex-apparte - rien. Et taxi pour Bercy, mon garde-meubles, encore, et encore y trier, dans l'immense box sombre comme une impasse, noyé de poussière, des papiers (pas trop longtemps, dû vite rentrer pour bosser).

Fini mon courrier sur mon mobile en marchant, posté une lettre pour l'INA, une autre pour Radio-France, rentré chez moi en métro (deux changements), été voir, avant de monter, au pressing, si ma chemise Vivienne Westwood à manchettes trois boutons (toujours !) est prête (non), et vite couru dans l'escalier pour continuer mes corrections, prendre une douche froide Shiseido - effacer les odeurs putrides du métro cour des Miracles -, enfin, ouf ! "vérifier la tristesse tranquille de mon visage" (miroir, ô miroir, suis-je tjrs la plus belle ?)...

Et m'attabler devant mon PC Toshiba le dos en compote (trop forcé sur les tirages des dorsaux et les butterfly à la muscu sans échauffement - à mon réveil ce matin j'ai fait n'importe quoi), et les yeux explosés (mes lunettes d'ordi noires anti-rayonnement, paumées).

Voilà. Terminado.

Maintenant la nuit, ouf ! écrire à nouveau - deux jours d'absence ! Je peux pas me le permettre, je deviens dingue qd j'écris pas - je le répète -, mais qd est-ce que je ferai un peu gaffe ?

Qd je m'éloigne du fil de l'écriture moi sans fards - mon vrai moi - qui se dévoile "à sa famille la Folie" (chère, si chère Persimmon Blackbridge !) -, magie des mots qui parfois me permet d'étreindre celle qui m'aime et que j'aime - par-delà l'écran, etc. - hélas je rêve... voir article précédent -, la fille "qui me comprend" - je suis sûr qu'elle est là, pas loin - celle qui au fond m'aime - du fond de son silence m'aime...

Oh mon Dieu, épargnez-moi, bon Dieu, de l'espoir chimérique ! Je tombe encore tête baissée dans les balivernes ! T'y crois à l'amour, toi, Terence ?

Non, je ne joue plus à la roulette russe, depuis que j'ai vu un pote s'exploser la cervelle au comptoir du Français, un troquet de Nantes, tout ça parce qu'il avait accepté mon défi, j'ai été une ordure, car à ce genre de jeu je perds jamais, mais fallait que je frime, et bien sûr il est mort. Bravo, Terence !

Bon, je digresse encore - ce texte est juste là pour "voilà ma journée", nada mas !

Maintenant la nuit, donc, ô mes nuits sublimes - qui savent effacer les avalanches d'angoisses car c'est alors que, casque aux oreilles, écoutant n'importe quoi mais à fond, j'écris à ma reine.

Chassant ainsi - par sa tendresse qu'il me semble alors (je suis dingue ?) ressentir - la menace de la crise d'angoisse tjrs latente, guettant la moindre de mes failles - mais ça va, panique, tu peux tjrs essayer, je te laisse monter un peu, car ça me donne des ouvertures vers des idées de textes, et puis dès que "Message d'alerte, message d'alerte...", stop and go.

"Je dois sécher mes larmes sanglantes. The angel is cruel, his eyes fix on nothing. Mary's face is a pale oval, upon which..."

"Le Xanax a escaladé les murs de la peur ennemie." (Terence) Je vais mieux, ma lectrice, ma seule épouse, dis-moi un jour ton nom, mais "pas de sentiments..." - tu connais ma devise - ou alors... Alors ?

Pour les UV, zéro protection. Au contraire, j'ajoute de l'huile de coco pure, pour renforcer la puissance du bronzage et sa beauté cuivrée. Pour les rayons de l'amour, protection maximum, sinon je brûle.

Quelle pirouette ridicule. Tant pis, je l'efface pas. La vérité - une nouvelle fois - est clairement expliquée dans l'article précédent.

Je vais mieux, ma reine, je t'embrasse (tendrement), je pense à toi (comme un fauve), et à ton royaume (qu'un jour je soumettrai).

 

 

Terence

Partager cet article
Repost0
9 décembre 2006 6 09 /12 /décembre /2006 19:34

 


Cet après-midi je pensais à mes poignets en sang - un truc que j'ai pas encore raconté, c'est loin (plus de deux ans), c'est lourd, long, faudra que j'aie du souffle - ou alors en plusieurs fois, on verra -, et je rêvassais au Sang du poète de Jean Cocteau...


Il y est écrit : "Le poète aura beau casser un carreau..." Et mes poignets en sang, ça avait commencé comme ça. Puis dans la rue Monge, en sang de la tête aux pieds, en plein midi moi marchant souriant agitant mes mains gainées de rouge, j'ai fait fort, je croisais des filles qui à ma vue hurlaient, c'était la débandade dans Paris, les flics ont dégainé, je me marrais, puis l'interrogatoire musclé, l'I3P, et un sacré bordel.


L'I3P, je rappelle, c'est "l'Institut Psychiatrique de la Préfecture de Police".


Les flics, après m'avoir fait recoudre à l'hosto, menottes, fourgon et tout le tralala - en même temps je dois avouer que je suis tombé sur des mecs super - je raconterai tout ça, c'est vrai que j'y ai appris un tas de trucs...


Comme quoi, vouloir défier son corps à des doses mortelles - cette fois-là j'avais commencé la nuit précédente avec des shoots de speed-ball (coke + héro), fracassant et génial - mais attention je fais pas de prosélytisme, faut avoir ma santé pour se lancer dans une connerie pareille -, comme quoi moi fallait que je fasse ces trucs, j'ai pu être le vivant témoin de mes morts...


Y'a aussi mes deux NDE - Near Death Experiences...


Bon, je m'égare, c'est pas le sujet. Là, juste cet aprème, donc, je rêvassais, pensant à... J'étais explosé - depuis hier j'étais borderline -, et j'ai piqué un somme.


"Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant / D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime, / Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même / Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprends."


Mon rêve familier
, un des premiers trucs de Verlaine - il a pas raté son entrée ce mec, après c'est une autre histoire...


Mince, "Be careful, Terence, ta vie ne tient qu'aux fils..." (> article "Retour de campagne du guerrier ivre", 29/10).


OK, "Kalmos t'es cuitée, ce soir, cui-cui ma mignonne... " Etc. Tu te souviens ? "Quand clac, téléphone !... / Les clébards de l'alco cacophonent / Et caquette de suppliques ma conne..." (> "Ni miso, ni maso ? - C'est à voir", 2/11).


Oui, Lili, digressions, confession, obsessions... "Il est utile de boire un verre d'eau, avant d'entreprendre la suite de mon travail. Je préfère en boire deux, plutôt que de m'en passer." Lautréamont, Les Chants de Maldoror.


Qd je relis tes mails, ma ch'ti Vampirella, mon sang sur les murs me rassure. Mais ce sentiment est mêlé, car nous n'avons pas partagé. Encore une fois, je ne t'ai pas attendue.


J'ai donc fait ce petit rêve "étrange et pénétrant"... Je volais entre les hauts immeubles d'une cité post-nucléaire, à une hauteur d'environ dix mètres, et je m'efforçais de décrire une gracieuse courbe à faire soupirer d'amour les jolis androgynes qui tendaient avides leur faible cou vers moi...


Je n'avais pas encore atterri quand j'ai senti UNE MAIN DANS MA MAIN, une main de femme, COUPEE au niveau du poignet, teint mat, qqs bagues aux doigts, délicate et ferme, RASSURANTE...


Je me suis aussitôt réveillé, et j'ai cru que je m'appelais encore Adelphe - ce pseudo que j'ai utilisé il y a six ou sept ans qd j'étais exorciste. Aujourd'hui j'ai quitté ce nom. "Je n'ai pas de nom, mon nom est de gaspiller les noms" (Henri Michaux, déjà cité avant-hier).


Mais j'aime tjrs ce nom, sous lequel tant de mortels m'ont haï.


Je ris en pensant que les reliques d'un vampire sont actuellement vénérées sous l'autel christique de l'église d'un petit village de l'Est de la France.


Je serai décidément adoré ou haï sous les formes et les rites les plus singuliers - dérisoire et merveilleuse insouciance !


Ma petite vampire ! Il n'y a qu'une chose qui me fait peur : l'appel d'air de ce monde, lorsque mes doigts s'éloignent de ta peau.


Je cours maintenant masquer mon visage vénitien, après avoir vérifié sa tristesse tranquille. "Maldoror, écoute-moi. Remarque ma figure, calme comme un miroir..."


Je suis narcisse comme un chat : CATS HAVE A SENSE OF PICTORIAL COMPOSITION.


Cette nuit, ma vampire, où seras-tu ? Ne meurs pas, ne meurs jamais, sois à moi ! Est-ce là le sens exact, "être mordu" ?

 

Terence

Partager cet article
Repost0
20 novembre 2006 1 20 /11 /novembre /2006 18:33


La grande écrivaine bidon était là, ce midi. Le boss m’avait filé un bureau pour lui « parler ». Yes, natürlisch, faut qu’je fasse le sale boulot. J’devais juste rapporter le manus' avec mon rewriting. Et voilà qu’elle n'a plus de contrat pour son prochain bouquin. En revanche elle a un contrat sur elle. 

Bon, m’en fous, « j’ai reçu des ordres supérieurs, il faut que je les exécute, ne vous agitez pas ». 

Elle éclate en sanglots pendant l’entretien. Je ne pense qu’à une chose : « Dieu qu’elle est moche. »

Néanmoins, je la regarde d’un air doux et lui propose une cigarette. Sa dernière. Elle est condamnée à mort.


« Vous fumez ? » me demande-t-elle sottement. Je dis : « Non, je ne fume pas. » Elle est laide et pollue mon oxygène. Je souris. Elle est malade. Un cancer probablement. Elle a la tête du crabe. Elle finit sa clope.


Je parle, je parle, je parle… Elle a pas le raccord rapide, la pauvre.


Je l’écoute à présent. Je me dis, j’ai fait le sale boulot, mais là c’était une œuvre de salubrité publique. Je suis out. J’ai RV pour le déjeuner avec un ponte mais c’est tout près de la rue Racine, c’est cool.


Bon, t’as fini de chialer, pétasse. T’es pas foutue de faire ton job, faut que je me tape ton boulot et tu me fais paumer une plombe. Tu prends tes antidèps, et casse-toi.


Elle s’épanche. Je suis tellement, tellement charmant. Ouais, c’est clair, abrège.


Putain ! Pourquoi tjrs des auteurs aussi caves ? Comment bosser avec ces affalés de l’amertume et l’envie ? Leurs textes de merde ne sont que le reflet de la laideur que l’implacable miroir leur renvoie depuis l’enfance.


Au retour, passé faire 20 mn d’UV pour oublier le métro sordide.


Regardé les seins de la plus jolie des hôtesses de Point Soleil.



15 h 30 

Interrompu par coup de fil d’Odile. Abrutissant. Pendant dix minutes me suis demandé comment raccrocher. Je me ramollis ces jours-ci.


Bon, j’ai donc vu l’impudique Nadia se pavaner les seins à l’air, l’air de rien, elle m’avait vu je sais qu’t’en rêves, allez, un jour j’aurai bien vingt secondes pour m’occuper de toi. 

Elle changeait de T-shirt dans un coin cabine qu’elle avait bien pris soin de laisser ouvert. Menue, joli teint. Pro des UV, mais mon hâle est mille fois plus beau.


Puis Stéphanie, au comptoir, qui me demande si je passe à la cabine massage. Pas cette fois, jeune fille.



16  heures 

« A ce moment, mon auto-critique prit fin. Si ça continuait, j’allais me cogner la tête contre les murs en pensant à mes ex-femmes. » Brian W. Aldiss, L’Autre Ile du Dr Moreau, p. 188.


Satsu, une gamine de 5 ans, se livrant aux plaisirs du sexe avec le héros du livre… Je ne m’étais pas souvenu du côté transgresseur de Aldiss (pp. 161-162, et 215 ; Presse-Pocket, coll. SF)


« Il faut que je me décide à dire toute la vérité, il y avait aussi Satsu… »


Quatre femmes désirables dans ce bouquin. Deux leurres : Bella, la femme-chat, et Heather, la servante karateka. Deux nymphos : Lorta, la femme-otarie, et donc Satsu…


Excellente surprise, de relire ce truc. D’Aldiss, je ne connais d’autre que Frankenstein délivré. Acheter tous ses romans.


J’aime ses ruminations métaphysiques pessimistes. Pessimistes, mais aussi sarcastiques et jubilatoires, car ce pessimisme se transforme selon les absurdités des situations, et pourtant... logique parfaite de l’intrigue, et cette résolution à ne rien taire des émois sexuels les moins avouables.



17 h 30 

Coup de fil de Paul. Voulait m’emprunter de la thune.


Mail de félicitations de mon boss. Boulot impec, l’écrivaine s’est effondrée, elle a pas moufté qd on l’a virée. Nickel-chrome. Le boss ajoute : « J’ai autant besoin de toi que tu as besoin de moi. » Flatteur, va !


Shampooing couleur. Châtain foncé. Nul. Trop foncé. Déprécie ma peau.


Muscu légère. 1 heure à peine, un peu n’importe quoi.


Puis masque argile + Issima de Guerlain, « Midnight Secret, soin spécial nuit brève ».


Pleine forme. Je repense à ma petite pucelle il y a un mois, ramenée du Queen, et je rigole car elle m’inspire ceci :

 

La fille au sexe étroit m’encanaille
Me bague le doigt d’son hymen en criant « Aïe ! »
Me bise la langue roucoulant comme une caille
Me rouge la joue et rit :
« Je t’épouse quand maman funéraille ! »

 



La banque a fermé à 17h15. Anne Schwarzel, même pour dire non, aurait dû appeler. Cette salope me fait mariner. 

Cette attitude misérable à mon encontre, là encore, normal, construit lentement dans son corps radin des tumeurs à tubercules galopantes, elle devrait faire attention. La mesquinerie provoque le désordre organique – info connue mais non médiatisable, car ceux-là même qui s’occupent de politique et de la diffusion des infos sont mesquins et malades...


D’où multiples écrans-échos qui masquent aussi définitivement l’information que le traumatisme de la naissance masque les souvenirs d’avant-vie.


18  heures

Face à moi, une affichette de Nico à la fin de sa vie, à Ibiza. Pas si triste. Son visage figé aux angles aplatis me fait penser à la belle gueule cassée de mon dealer. 

Notamment qd il dansait, statue massive de supplicié implacable pour ses bourreaux, face à moi, au Pousse-au-Crime, en pleine toile d’araignée de la rue de la Soif (rue Princesse).


Coup de blues. J’ai fini mon job, tranquillos, terrible envie de bouger, et je refuse, car qd je commence ça va très loin, et j’aime encore trop la baston. Mais je tiens. Suffit que je me remémore la nuit du 9 septembre 2004 où je me suis retrouvé en traumatologie faciale à la Pitié-Salpêtrière. 

Une bénédiction ça a été. Destroy OK, mais je supporte pas les impasses.


Je regarde la verrière, la nuit m’appelle. Mais j’ai d’autres passions. 

Et le souvenir des deux petites heures passées hier soir dans mon QG de Montparnasse me rend plus lucide. Y’avait les sisters. J’étais énervé, j’ai fait l’idiot, j’ai hésité, et puis j’ai préféré rentrer chez moi, seul. 

Pauvre Delphine qui avait si froid sur le trottoir, m’attendant dehors alors que je buvais avec Laure. Elle attend encore…


Patricia, un moment, qui me dit : « Viens ! On va tirer un coup ! » Avec un petit air vicieux qui ne lui va pas du tout.


Je suis rentré seul. Sans nana je veux dire. Un mec magnifique, env. 19 ans, de l’agence Elite il m’a dit, m’a raccompagné en voiture. Il était entre 21 h et 22 h. Il m’attirait carrément physiquement. 

Je lui ai demandé de monter. Il a d’abord refusé, arguant que je lui faisais peur. Mais on a discuté un moment dans la voiture. M’a dit que je lui faisais penser à un personnage de Bret Easton Ellis. Je connais pas trop, juste ses deux derniers. 

Dans la voiture, il avait Less than zero. Sans hésiter il me l’a filé : « Lis ça ! »


Et puis il a accepté de monter. On s’est servi un Jack Daniel’s. Il s’est amusé avec mon sabre samouraï. « Je me méfie de toi », me dit-il malicieux. Lui ai donné une bio de Richard Brautigan – c’est en parlant de cet auteur que j’ai été le voir sur un bout de comptoir. 

Ouais, ce mec était trop beau, j’allais pas laisser passer l’occasion.


Julien…


A part ça, mon comportement a été ridicule.


Bon, on a échangé nos numbers. 

Et j’ai été sur OB. Un mec avait lancé un fil « Suicide ». J’ai pété un plomb. Le suicide je connais.


Je crois qu’entre hier et tout à l’heure, je n’ai encore jamais titubé aussi près du gouffre dans lequel j’ai si peur de précipiter avec moi mes parents.


La mort me surveille. Elle m’effraie vertigineusement aujourd’hui, parce qu’elle me promet une parenthèse de plusieurs minutes (ou siècles, peu importe). Un oubli de moi-même.


Je me dis « Pourquoi je fais un blog ? », « Pourquoi un journal intime ? », « Pourquoi je tape ces lignes ? ».

- Heu… Pour mettre tes feux sous l’éteignoir du grand jour ?...

Baratin. Je change de vie. Juste ça. 

Je veux dire tout ça, TOUT CA, alcohol, zigaretten, cocaïne, ecsta, etcaetera, c’est un PASSE, parmi d’autres passés, c’est tout – comme Marc-Aurèle a eu un passé, idem la comtesse de Ségur, kif-kif n’importe quel quidam dans une rue de Lutèce, pareil les dieux, les seigneurs, les fées, voilà, moi aussi j’ai eu un passé, des passés (trépassés).


Mais je ne suis pas dupe, je ne suis pas né (trépané), il n’y a pas d’avant, pas d’après, il y a mes mains qui peignent, jouent du piano ou écrivent, rien de plus rien de moins… 

Je change de vie, comme tout voyageur temporel ou intemporel, je ne connais qu’un mot, le mot « voyage ». A chaque étape, on joue à un jeu avec ses petits camarades, ou on est tout seul et on se blottit contre un rocher pour se protéger des rafales, peut-être.


Donc j’arrête un jeu qui ne m’amuse plus, je passe la main…


J’arrête cette expérience, elle ne peut plus rien, RIEN m’apporter – oh je le savais depuis longtemps, je me lamente dessus depuis cinq ans – Isabelle est partie et je l’aime encore, Claudie est partie et je l’aime encore, etc., c’est une manière de piétiner, comme un gosse à qui on a volé son jouet, mais le gosse après la crise se calme, il va aller dormir et reprendre ses rêves, où en était-il déjà ?


Il faut bien que je passe à AUTRE CHOSE, je veux dire il faut que je puisse m’écouter, et faire ce que je me dis de faire, pas seulement me regarder tel, immobile dans le mouvement inertie du choc, de la claque, des coups pris et repris à avoir été plaqué par celles qui mettaient mon corps en transe.


Ayant perdu mon Amour Nocturne, Claudie, et mon Amour Diurne, Isabelle, je ne vais qd même pas recommencer et recommencer. 

OK on se fait tjrs un peu mal, on s’écorche à passer dans les soupiraux étroits pour sortir à une nouvelle lumière ou une nouvelle nuit, tant pis, Terence, tu t’écorches vif, et après ? 


Donc, disais-je, je tourne la page au lieu de m’hypnotiser sur celle-ci, nécrose compulsive obsessionnelle, je veux dire moi Terence, le jamais-né, je « m’extirpe de mes rites autiques » (je me cite, > « Retour de campagne du guerrier ivre »).


Pas fumer, pas boire, pas baiser, reconstruire mon corps aimé tout en armes, en larmes j’ai essayé de l’abîmer pendant cinq ans pour m’en venger. Je reconstruis mon corps.
 
Et ton âme, Terence ?

Dans tes rêves, ma belle.

 

 

Terence Carroll

Partager cet article
Repost0
28 octobre 2006 6 28 /10 /octobre /2006 22:10


J'ai écrit hier "Douleur, jeux, coups de foudre: le timing"...


Depuis, je suis tenaillé par une culpabilité imbécile, et bien que "LUCIDITY" soit à grandes lettres tracé au rouge à lèvres (oui je mets du rouge à lèvres parfois, vous savez le dressing code) sur chacun de mes miroirs, je suis "obligé" ce soir d'écrire ce petit article car m'obsède l'étrange voix de Sarah Kofman, découverte par hasard il y a un an en zappant d'une radio l'autre.


C'était une redif, je n'y avais pas entendu qu'elle était décédée. Scotché l'ayant écoutée toute la nuit total fasciné, marqué à jamais, j'ai dû user de ma séduction la plus malicieuse pour obtenir auprès de Radio France qu'on me remette illico presto l'enregistrement. 

Je l'écoute souvent. Sa voix est devenue talisman. Ou le mantra qu'elle prononce en mon nom.


Culpabilité car je me suis octroyé le droit de citer, dans un texte léger, une déesse. Citer Wilde (il y a 3 jours), Lautréamont (hier), etc., peu importe. Ce ne sont que des auteurs cultes. Pas des dieux. Alors ce soir Sarah je suis en prière, et te relis.


J'ai appris ta mort il y a peu, en écoutant Michel Onfray faisant la pub de son dernier opus - je me demande quand il écrit celui-là, entre ses conférences, ses amours et ses promos, je vois pas. Mais ses lettres me touchent, puisqu'il me tient ;)) - fidélité à la parole donnée. Je l'écoute, c'est une faute n'est-ce pas ? -  je prononcerai ma condamnation plus tard.


Mais le croisement improbable de Michel Onfray et Sarah Kofman !!! Bon, au final c'est très cohérent - pour moi-même. Lucidité et cohérence, maîtres mots. "Je relis ma lettre et la trouve - en somme - incohérente - et m'en excuse poliment." (Sublime Jacques Vaché, originaire de ma chère ville natale, Nantes, in Lettres de guerre, 1916.) 

Cohérence pour moi-même, ces improbables croisements ! Ils me produisent, je ne crache pas sur la vertigineuse cohérence  de mon apprentissage !!!...


Qui donc me guide ainsi, avec tant d'adresse, prolongeant le mystère ?


Je me suis beaucoup amusé, tout à l'heure, prenant un café hors de ma cambuse. 

J'écrivais sur un carnet quelques lignes à envoyer par mail ce soir à une amie polonaise (Ewa, fais pas semblant, je sais que tu m'entends...), et bien sûr j'évoquais Gombrowitcz, lorsqu'une superbe fille est sortie des toilettes, passant toute fière me regardant droit dans les yeux... 

J'ai failli éclater de rire, car aussitôt m'a envahi l'esprit une phrase toute bête du susdit Gombrowitcz : "Elle en sortit plus fière qu'elle n'y était entrée."


Pardonnez-moi, là je m'égare, pardon Sarah Kofman. Terribles digressions... Comme les souvenirs de rêves qu'on veut transcrire, au réveil, et qu'on mêle.


Sarah Kofman, ne t'inquiète plus de rien, je suis là. Bon, je crois qu'il vaut mieux que j'aille prendre le bouquin cité hier dans un moment d'égarement, explosé après plusieurs heures dans le curieux labyrinthe du forum d'OB. Une seconde, petite, je reviens...


Bon. Il traînait encore sur mon lit, le mutin bouquin... OK. L'imposture de la beauté. D'abord l'horrible nouvelle, juste au-dessus du copyright:


"Ce livre est le dernier livre de Sarah Kofman. Elle achevait de le mettre au point. Avant de partir, elle nous a laissé le soin de le publier. Nous le faisons aujourd'hui, fidèlement et dans le souvenir d'une amitié éditoriale de plus de vingt années."


Je vais me contenter de citer cette fille sublimissime - sinon je vais encore parler de moi, avec cette sale sensation d'autopromotion:


"On peut se demander pourquoi il y a chez Dorian Gray un tel culte de la beauté et le choix d'un mode de vie esthétique qui le fait transformer sa vie en une oeuvre d'art  ET CONTEMPLER TOUT EVENEMENT HEUREUX OU MALHEUREUX COMME UN SPECTACLE." (C'est moi qui souligne.)


Je repasse à Wilde, hop, hop. Voilà... Lord Henry, à Dorian Gray : 

"Portez si vous voulez le deuil d'Ophélie. Couvrez-vous la tête de cendres parce que Cordelia a été étranglée, mais ne gaspillez pas vos larmes pour Sibyl Vane. ELLE ETAIT MOINS REELLE  QUE  TOUTES  CELLES-LA  LE  SONT."

Sarah Kofman:


"Regarder le passé sous l'angle artistique, devenir le spectateur de sa propre vie est pour Dorian une ruse afin d'échapper aux souffrances." 

Bon, là c'est pas nouveau. Désolé, Sarah, j'ai pas trop le temps d'effectuer des corrections, IE va encore imploser en vol.


"La fatalité s'attarde toujours à tout ce qui se distingue physiquement ou intellectuellement. Elle épargne les médiocres. La fatalité de la beauté c'est sa nécessaire défaite, c'est le prix que doit payer tout être d'exception à la jalousie des dieux." 

Ouf ! Rectification faite.


Et je termine cette petite forfanterie par une pensée émue pour les Dernières amours de Stefan Zechowski.
 

 

Terence Carroll

Partager cet article
Repost0

Passagers du RSV BlogCatalog

 

        repérés 
View My Profile View My Profile View My Profile View My Profile View My Profile

Powered by BlogCatalog

 

Mes dieux

Edie-5.jpgjuliette-lewis07-th.jpgGary-Oldman-2.jpgLinda-L--.jpgVal--rie-Val--re-copie-2.jpgImage Hosted by ImageShack.us Free Image Hosting at www.ImageShack.us Image Hosted by ImageShack.us     Image Hosted by ImageShack.us Image Hosted by ImageShack.usFree Image Hosting at www.ImageShack.usFree Image Hosting at www.ImageShack.us


    and  Becky    
   

http://girlinshortshorts.blogspot.com 
a postmodern neo-feminist
libertarian cyberpunk gay girl