Ce matin, surpris de m'être réveillé, je me prends pour mon propre fantôme.
Hier soir, sur mon journal papier, j'avais écrit ceci...
Puis j'avais gobé, avec qqs verres de cognac, un peu trop (euphémisme) de ceci...
Et ce matin je me retrouve - normal - dans le néant, sauf que ma lampe de chevet est restée allumée, merde !...
"Qd je pense à une histoire de fantômes, je songe à des fauteuils à bascule qui se balancent tout seuls, à des cris qui retentissent dans une pièce vide, à des enfants frileusement serrés près d'un vieillard au long visage austère racontant - le verbe grave et l'accent lugubre à souhait - de sinistres histoires de défunts..."
Un truc dans le genre.
Je pense souvent à moi comme une enfant perdue de toute éternité, à jamais consciente d'être perdue et seule. Claudia, l'enfant vampire décrite par Ann Rice, résignée, peignant sa crinière blonde avec en fond sonore le terrible battement du Coeur Récalcitrant d'Edgar Allan Poë.
Je me pense en orpheline de toute l'humanité.
Dans les contes (Andersen, Grimm,... jusqu'à Wilde), souvent on lit ce genre de phrase dite par une jolie nana dépenaillée, aux yeux tristes et à la longue chevelure à la gipsy :
- MAIS QUI VOUDRAIT D'UNE PAUVRE ORPHELINE ?...
Ma lampe de chevet
Terence Carroll